L’édition 2019 des Semaines d’information sur la santé mentale a lieu du 18 au 31 mars 2019, sous le patronage d’Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé. Cette année le thème choisi est : « Santé mentale à l’ère du numérique ». Ce sera l’occasion de passer au scanner les applications et les sites internet de l’e.santé.
L’édition 2019 des Semaines d’information sur la santé mentale a débuté ce lundi 18 mars pour prendre fin le dimanche 31 mars 2019. Cette année le thème choisi est « Santé mentale à l’ère du numérique ». Il s’agira de passer au scanner les sites internet, applications et autres outils de l’e.santé.
A l’ère de l’innovation technologique, les applications sur smartphone pullulent au point qu’on s’y perd facilement. Tandis que certaines applis de l’e.santé sont très fiables et utiles, d’autres sont sources d’avis erronés. C’est pourquoi, cette 30e édition de la Semaine d’information sur la santé mentale se propose de vous aider à faire le tri. Les experts ont dressé une série de questions que chacun devrait se poser avant d’utiliser un site internet, une application ou un autre outil de l’e.santé. Quelles sont ces questions ?
Que propose l’outil ?
La première question à se poser est de savoir qui propose cette application. L’on peut avoir cette information en consultant les conditions générales d’utilisation (CGU). Ces CGU permettent notamment d’identifier les développeurs (firme pharmaceutique, organisme public, initiative individuelle etc.).
Qui finance l’outil ?
Il est aussi pertinent de savoir les sources de financement de notre appli santé. Ces sources doivent être toujours accessibles à la clientèle. Si l’application est gratuite, il y a forcément des contreparties imposées par la GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) : bannière publicitaire, revente des données personnelles. Dans ce cas-ci la politique de confidentialité du développeur doit détailler les mesures de protection des données d’utilisateurs.
L’information santé est-elle fiable ?
L’utilisateur doit s’assurer que les sources d’information sont fiables, c’est-à-dire visibles, datées et vérifiables. Cela est d’autant plus nécessaire que les robots prennent la place des médecins et des psychiatres. Une appli peut alors donner des conseils erronés ou des diagnostics troublants.
L’outil est-il sécurisé ?
Etant donné que certaines applications nécessitent l’accès à la liste des contacts, à la caméra ou encore à la géolocalisation, il est impératif que le développeur détaille les mesures de protection des données. Chacun saura au moins à quoi s’en tenir.
L’outil est-il pertinent ?
Aussi, plus l’outil adopte une démarche participative avec l’implication de personnes concernées par les problèmes de santé mentale, plus elle est pertinente. Les utilisateurs auront davantage de chance d’avoir les bonnes réponses à leurs questions.
L’outil est-il certifié, labellisé ?
Enfin, il faudra se demander si l’application qu’on utilise est certifiée ou labelisée. Malheureusement, cette préoccupation ne trouvera pas réponse en ce moment. En France, il n’existe pas encore d’organisme certifiant et labélisant les outils de l’e.santé.