Androcur: Les victimes lancent une action de groupe contre Bayer Health Care

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Les victimes de l’Androcur lancent une action de groupe contre le Bayer Health Care pour obtenir réparation. C’est ce laboratoire qui fabrique le médicament soupçonné de provoquer des tumeurs. Ils sont une trentaine de patients qui ont déjà déposé un dossier et une centaine d’autres sont en train de le faire.

L’affaire confiée au tribunal de grande instance de Lille

Plus d’une centaine de victimes de l’Androcur s’organisent pour obtenir réparation auprès de Bayer Health Care. C’est ce laboratoire qui fabrique le médicament à l’origine de leurs problèmes. En effet, l’Androcur aurait provoqué une tumeur chez ces personnes. Une trentaine d’entre elles auraient donc déjà déposé un dossier et pour une centaine d’entre eux, il est « en cours de préparation ».

L’Association d’aide aux victimes des accidents des médicaments (AAAVAM) indique que l’assignation de Bayer Health Care en justice a été déposée au tribunal de grande instance de Lille. Son président, Georges Alexandre Imbert, précise que cette action en justice « regroupe une petite trentaine de victimes. Mais déjà au total une centaine de dossiers sont en cours de constitution ».

Le laboratoire accusé de « manquement » à son devoir

L’assignation vise non seulement Bayer Health Care, titulaire de l’autorisation de mise sur le marché de ce médicament (à base d’acétate de cyprotérone qui est un progestatif de synthèse), mais aussi son fabricant, la société Delpharm Lille. L’Association d’aide aux victimes des accidents des médicaments (AAAVAM) rappellent dans son assignation que ces sociétés ont « commercialisé un produit de santé dont elles n’ignoraient pas dès 2007 le caractère potentiellement dangereux, ni la réalité et l’importance des graves pathologies dont il était à l’origine ».

Bayer Health Care et Delpharm Lille auraient contribué à détourner et prescrire l’Androcur, un médicament autorisé pour traiter l’hirsutisme majeur (pilosité excessive) chez les femmes. Les deux groupes sont donc accusés de « manquement » à leurs obligations et de « défaut d’information ».

Les étapes de la procédure

Le tribunal devrait d’abord examiner deux dossiers de plaignantes comparables pour déclarer la démarche recevable. Puis, il statuera sur la responsabilité du laboratoire et l’éventuelle « défectuosité » du médicament. Ensuite, sous réserve des recours du laboratoire, le juge ouvrira une action de groupe. « Le juge a aussi la possibilité de créer une médiation entre les deux parties » et c’est « Une solution privilégiée par l’association pour éviter toutes ces lenteurs judiciaires », a déclaré Georges Alexandre Imbert.

 

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