Tesla : Elon Musk promet une voiture 100% autonome avant la fin d’année

L'emblématique Tesla Cybertruck.

 

Elon Musk, le directeur général de Tesla, a annoncé jeudi que le constructeur de véhicules électriques parviendrait, d’ici la fin d’année, à mettre au point une voiture entièrement autonome, capable de se déplacer sans conducteur au volant.

Elon Musk, va-t-il enfin tenir ses promesses dans le calendrier qu’il s’est fixé ? Le patron de Tesla avait déjà promis qu’un modèle entièrement autonome serait disponible en 2018, avant de repousser l’échéance à 2020. Cette fois, il assure que son entreprise parviendra à mettre au point, d’ici la fin d’année, une voiture entièrement autonome, capable de se déplacer sans conducteur au volant.

Le milliardaire américain a fait cette annonce dans une vidéo d’introduction pour la World Artificial Intelligence Conference (WAIC), qui se tient en ce moment à Shanghai. « Je suis extrêmement confiant qu’on aura très rapidement les fonctionnalités de base d’une conduite autonome de niveau 5, qui est en gros l’autonomie complète […] cette année », a indiqué le fondateur de PayPal.

Une autonomie progressive selon les niveaux

A ce jour, Tesla propose un système de pilotage automatique baptisé Autopilot, qui se présente toutefois comme une « aide à la conduite autonome ». Le véhicule annoncé pour la fin d’année serait proche du niveau 5 de conduite autonome, celui qui permet à une voiture de se déplacer sans conducteur au volant. La catégorie 1 permet de simplifier une manœuvre d’urgence (type ABS), réguler la vitesse en s’adaptant aux véhicules qui nous entourent, ou encore d’alerter la sortie de voies et d’angles morts. Quant à la catégorie 2, elle permet de gérer les distances, centrer le véhicule dans la voie. C’est une assistance qui combine contrôle de l’accélération et de la direction.

Dans le troisième niveau, le conducteur peut lâcher son volant sur voie rapide ou dans les bouchons. Tandis que dans le niveau 4, il ne supervise plus la conduite. Il se trouve à bord du véhicule, peut reprendre le volant quand il le souhaite, mais peut faire autre chose.

La voiture robot se heurte à de nombreux obstacles

La course à la voiture autonome agite depuis plusieurs années le monde de la tech et de l’automobile. Tous les acteurs anticipent un marché extrêmement lucratif, notamment dans le transport de personnes. Pour le moment, l’industrie n’a pas obtenu les autorisations nécessaires pour qu’un véhicule puisse circuler sans qu’un humain ait les mains sur le volant. Elle se heurte à des obstacles juridiques et réglementaires considérables.

Aussi, les experts de l’intelligence artificielle et de la robotique restent parfois sceptiques sur la capacité à court ou moyen terme de faire fonctionner une voiture toute seule dans n’importe quelle situation. Des sociétés comme Waymo et Uber, qui y ont pourtant investi des milliards, estiment toujours que la technologie n’est pas suffisamment mature pour être mise à disposition du grand public dans un futur proche.

Mais Tesla y croit dur comme fer. Et cette hardiesse porte ses fruits. L’entreprise du fantasque Elon Musk est devenue la plus chère en Bourse, dépassant Toyota et Volkswagen, même si elle vend beaucoup moins de voitures. La valeur boursière de Tesla a dépassé les 250 milliards de dollars sur la place new-yorkaise.

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