Australie : Djokovic dans l’œil du cyclone

Le joueur serbe est au centre d’une polémique pour l’exemption obtenue des autorités australiennes afin de participer à l’Open d’Australie.  

On s’en doutait déjà mardi dès son annonce, que l’exemption de la vaccination obtenue des autorités australiennes par Novak Djokovic pour participer à l’Open d’Australie (OA) n’en resterait pas là. Eh bien, la polémique n’aura pas mis du temps à sourdre. Et l’un des instigateurs se trouve être le Premier ministre, Scott Morrison.

L’officiel australien a en effet indiqué ce mercredi 5 janvier que le pays attendrait de la part de Djokovic en route pour Melbourne, une justification de sa dérogation. Au risque d’être renvoyé manu militari dans le premier avion disponible dès son arrivée. « Si ces justificatifs sont insuffisants, alors il ne sera pas traité différemment des autres. Il ne devrait y avoir aucune règle spéciale pour Novak Djokovic« , a-t-il prévenu à propos du numéro 1 mondial dont l’exemption est sans doute le sujet le plus commenté sur le circuit depuis sa révélation il y a 24h.

Privilège  

En cause, l’image que cela renvoie aux Australiens lambda, sous le coup des restrictions sanitaires depuis bientôt deux ans. En ce sens, la ville de Melbourne où doit se dérouler l’OA à partir du 17 janvier a subi l’un des tours de vis sanitaires les plus serrés au monde dans le cadre de la gestion de la pandémie. L’Australie a par ailleurs œuvré de tout son pouvoir pour faire vacciner un grand nombre de sa population, parfois au prix de strictes restrictions contre les réfractaires.

Voir dans ces conditions, un étranger fut-il une superstar du tennis, qui s’est montré plus d’une fois réticent à la prise du sérum anti-Covid, débarquer sans gêne sur place, provoque forcément des acrimonies. Les accusations de privilège accordé à Djokovic n’ont ainsi pas manqué en Australie et au-delà depuis mardi.

Fuite en avant

Reste que le nonuple vainqueur de l’OA a obtenu cette exemption dans le cadre d’un processus mis en place par les autorités australiennes elles-mêmes. La menace formulée à l’encontre du joueur serbe par Scott Morrison apparaît donc comme une fuite en avant. Une façon pour les autorités de sauver la face après le tollé provoqué par cette dérogation dont elles disent sans favoritisme.

Une question demeure cependant : laquelle des conditions, dont principalement la réaction indésirable au vaccin et l’infection au Covid durant les six derniers mois, Novak a-t-il rempli pour bénéficier de ladite dérogation ? L’opinion brûle d’impatience de le savoir.

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