Nosopharm : que sait-on du fonctionnement de NOSO-502 ?

Tubes à essai.

 

Après l’annonce de résultats positifs de ses tests de toxicologie BPL en juin, Nosopharm publie une nouvelle étude sur la compréhension du fonctionnement de NOSO-502. L’entreprise de biotechnologique française y relève une activité puissante de son antibiotique first-in-class contre les entérobactéries résistantes. 

Nosopharm, une entreprise de biotechnologie innovante basée à Lyon, a publié en octobre une étude sur le fonctionnement de NOSO-502, la nouvelle classe d’antibiotiques des Odilorhabdins (ODL). Développé dans le cadre du programme GNA-NOW de l’IMI (Innovative Medicines Initiative) avec le concours Inserm et North Bristol NHS Trust, ce remède vise à traiter les infections nosocomiales. C’est-à-dire les infections contractées au cours d’un séjour dans un établissement hospitalier. Il s’agit notamment des infections urinaires, de l’abcès cérébral, de la pneumonie et de la méningite.

Un nouveau mécanisme d’action

Les infections nosocomiales sont causées par les entérobactéries telles que K. pneumoniae, ECC et E. coli, qui possède les souches les plus résistantes aux carbapénèmes. Très difficiles à traiter, elles développent une antibiorésistance que l’OMS classe comme l’une des dix principales menaces mondiales pour la santé publique. En juin dernier, Nosopharm a publié des résultats positifs de ses études de toxicologie. L’entreprise rapporte la capacité de NOSO-502 d’inhiber le ribosome bactérien grâce à un nouveau mécanisme d’action.

Mais la nouvelle étude vient expliquer davantage le fonctionnement de l’antibiotique first-in-class. Nosopharm a évalué les activités du traitement contre un large panel d’isolats cliniques ECC, issus de différents clusters de Hoffmann. Le groupe a également étudié les mécanismes de résistance associés. Ses chercheurs ont pu confirmer la puissante activité antibactérienne de NOSO-502 contre les souches ECC les plus résistantes. En outre, ils ont démontré que la proportion de souches problématiques susceptibles de se développer ne s’établissait qu’entre 1,4 % et 0,0003 %.

Un remaniement du conseil de surveillance en juillet

Pour ces sous-populations résistantes, les scientifiques ont procédé à la restauration de la résistance au NOSO-502, par induction ou complémentation. Fort des résultats, Nosopharm pense que les peptides cationiques comme le NOSO-502 pourraient réguler à la baisse la virulence de souches comme l’E. cloacae. Ce nouveau rapport conforte la biotech lyonnaise dans la préparation d’une demande d’autorisation d’essai clinique chez l’Homme, avant une prochaine commercialisation du traitement. Pour se donner toutes les chances, Nosopharm a procédé au remaniement de son conseil de surveillance en juillet dernier.

En effet, le groupe a nommé Jacques Dumas à la présidence de l’organe, en remplacement de Jacques Biton. Aussi, il a intégré cinq experts en biologie et chimie, dont Laurent Fraisse, Sandra Dubos et Martin Lauriot Prevost. Cette équipe doit mettre en place de nouveaux partenariats stratégiques et conduire le prochain tour de table. Objectif : poursuivre le développement de l’antibiotique révolutionnaire NOSO-502 jusqu’à la phase 1 des essais cliniques. Philippe Villain-Guillot, co-fondateur et président du directoire de Nosopharm, a la ferme conviction que le nouveau conseil de surveillance atteindra tous ses objectifs.

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