BMW annonce l’introduction prochaine de robots humanoïdes dans ses usines aux États-Unis. Ces machines se chargeront d’automatiser les tâches difficiles, dangereuses ou fastidieuses pour les employés humains. Elles devraient permettre au constructeur allemand d’accroître sa cadence de production et d’optimiser les coûts opérationnels.
Depuis quelques années, les constructeurs automobiles expérimentent l’emploi des robots sur leurs sites de production pour voir dans quelle mesure ils pourraient en tirer parti. Le groupe allemand BMW, lui, choisit d’aller plus loin. En effet, il vient de nouer un partenariat avec la startup américaine Figure pour introduire son robot humanoïde Figure 1 dans une première usine aux Etats Unis.
Un robot doté de doigts articulés pour mieux manipuler les objets
Figure 1 présente la corpulence d’un humain moyen. Il mesure 1,70 mètre et pèse environ 60 kilos. Le robot est capable de se déplacer à 4 km/h et de porter des charges pouvant atteindre 20 kilos. Plus intéressant encore, il possède des doigts articulés (et non de pinces comme beaucoup de ses semblables) afin de manipuler de façon plus précise les objets sur la chaîne de production.
Une aide aux employés de BMW et pas un remplaçant
BMW compte employer plusieurs robots Figure 1. Ces derniers devraient effectuer des tâches jugées plus difficiles, fastidieuses voire dangereuses pour des humains. Le fabricant allemand les présente comme une aide pour les ouvriers automobiles. Il ne s’agirait donc pas de remplacer les salariés. En tout cas pour le moment, car on imagine qu’à terme, ces mécaniques prendront bien le relais…
Les ouvriers de BMW surveilleront les robots Figure 1
Grâce à ces robots humanoïdes de Figure, les employés de BMW pourront désormais se concentrer sur des taches à plus grande valeur ajoutée. En particulier sur des compétences et des processus ne pouvant pas (encore) être automatisés. Aussi, ils bénéficieront de plus de protection et de sécurité sur la chaîne de production. Pour réduire davantage les risques, le groupe automobile a fait en sorte que les ouvriers aient en charge la surveillance des robots.
Figure peut apprendre pour devenir polyvalent
Selon la startup américaine Figure, son robot humanoïde se distingue des autres par ses compétences d’apprentissage. Dopée à l’intelligence artificielle, Figure 1 serait capable d’observer des gestes, de les reproduire, de les affiner et surtout de transmettre son savoir à ses semblables. BMW pourrait ainsi faire travailler toute une équipe de robots grâce au mentorat de l’un d’entre eux. Dans le monde de la robotique, cette transmission du savoir entre machines s’appelle « apprentissage par essaim ».
BMW veut booster sa productivité
Figure serait en outre un robot à « usage général ». C’est-à-dire qui peut acquérir des compétences au fil du temps pour devenir polyvalent. La plupart des robots actuels sont à « usage unique ». Ils ne réalisent qu’une tache et ne peuvent en apprendre d’autres. Selon BMW, « l’utilisation de solutions robotisées à usage général a le potentiel de rendre la productivité plus efficace et de répondre aux demandes croissantes des consommateurs ».
Un accord qui va au-delà de l’usage des robots
Les robots de Figure devraient travailler à tous les niveaux de la chaîne de production. Notamment dans l’entrepôt, l’atelier de carrosserie et la tôlerie. BMW prévoit de tester d’abord leur intégration pendant deux ans avant d’envisager de généraliser leur usage à ses usines aux Etats Unis et ailleurs dans le monde. Au-delà du déploiement des humanoïdes, le constructeur et la startup Figure exploreront ensemble d’autres technologies comme l’intelligence artificielle et la virtualisation de la fabrication.