La faillite posthume de Michael Jackson

Un dossier judiciaire récemment déposé par sa succession jette une lumière crue sur l’ampleur énorme de la dette contractée par le roi de la pop à sa mort en juin 2009.

Une nouvelle actualité se rappelle au grand souvenir de Michael Jackson. Alors que le monde de la musique célèbre le quinzième anniversaire de la disparition de la star multiplanétaire, un coin de voile se lève sur sa situation financière désastreuse au moment de sa mort.

On apprend notamment, à travers un dépôt de plainte effectué plutôt ce mois par sa succession, que cette icône de l’industrie musicale croulait sous une dette estimée à plus de 500 millions de dollars. L’information révélée par le magazine People, évoque environ 65 créanciers.

La plupart auraient ainsi entamé des procédures judiciaires afin de rentrer en possession de leur argent, selon les exécuteurs testamentaires de l’artiste connu pour être le roi de la pop.

Un train de vie dispendieux

Si ceux-ci affirment avoir désormais réglé la majeure partie de cette dette, les documents fournis à la Cour supérieure du comté de Los Angeles dans le cadre du règlement de 3,5 millions de dollars d’honoraires à des avocats, sont éloquents.

Entre l’acquisition pharaonique du catalogue des Beatles pour 47,5 millions de dollars en 1985 – cédé plus tard à Sony/ATV Music – et les dépenses exorbitantes engagées pour son ranch de Neverland à Los Angeles, le chanteur n’a de cesse de dilapider sa fortune.

Il s’y ajoute de coûteuses collections d’œuvres d’art, des bijoux et des frais faramineux engagés dans des voyages en jet privé. De 140 millions de dollars en 1998, le montant de l’ardoise financière due par Michael Jackson a ainsi flambé de 173 millions en 2009, sans compter les intérêts à des taux estimés entre 7 % et 16,8 % par an.

Un titan aux pieds d’argile

Il semble toutefois que celui qui se préparait à une tournée mondiale au moment de son décès, s’était finalement résolu à changer de vie. En témoignent les propos de Randy Phillips, l’ancien patron d’AEG, l’entreprise promotrice d’événements dès 2009.

« Il voulait assainir ses finances. Il était prêt à arrêter de vivre comme un vagabond et à se stabiliser pour recommencer à gagner de l’argent « , indiquait-il dans les colonnes de Rolling Stone au sujet d’un artiste qui compte pourtant encore aujourd’hui, parmi les plus gros vendeurs d’albums de l’histoire.

Cette tâche incombe désormais à sa succession toujours engagée dans un long bras de fer avec le fisc américain. L’agence exige le versement de plus de 700 millions de dollars d’impôts et pénalités.

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