Apple se serait finalement décidé à permettre à des magasins d’applications tierces de coexister avec la sienne sur les iPhone et iPad. Cette éventualité constituerait un changement majeur de politique pour la marque à la pomme qui est toujours restée inflexible sur la question.
Lassé pour une raison ou une autre de l’App Store ? Eh bien, vous pourriez peut-être bientôt opter pour une boutique d’applications alternative. Bloomberg indique en effet mardi 13 décembre qu’Apple se préparerait à ouvrir la porte de son système d’exploitation iOS à d’autres magasins d’applications.
Une initiative quelque peu forcée, à en croire le journaliste Mark Gurman à l’origine de l’information. Il s’agirait en effet d’une conséquence de l’entrée en vigueur de la loi sur les marchés numériques (DMA) définitivement adoptée par l’Union européenne (UE) en septembre dernier.
Ouverture sous conditions
Cette législation à laquelle les géants de la tech doivent se conformer d’ici mars 2024, vise notamment à garantir un marché numérique ouvert. En ce qui concerne Apple, la DMA contraint le constructeur d’iPhone à autoriser d’autres magasins d’applications en dehors la sienne – l’App Store – sur ses terminaux mobiles.
La même loi oblige également Apple à permettre le chargement latéral sur ses appareils. C’est-à-dire, la possibilité d’installer et exécuter sur iPhone ou iPad, des applications non-approuvées par l’App Store.
La firme de Cupertino n’entend toutefois pas s’y conformer sans condition. Mark Gurman indique à cet effet qu’Apple pourrait facturer l’ouverture de son système d’applications à des magasins d’applications alternatifs dans le cadre de leur examen. L’entreprise met en effet un point d’honneur à la fiabilité des applications disponibles sur l’App Store.
Une révolution
Il reste par ailleurs à voir si cette possibilité serait offerte à tous les utilisateurs d’iPhone ou d’iPad à travers le monde. Étant donné que le cadre géographique d’application de la DMA se limite aux frontières de l’Europe.
Quoi qu’il en soit, un tel fléchissement constituerait à n’en point douter une révolution à la fois pour le groupe californien, les consommateurs et les développeurs d’application. Car Apple s’est toujours opposé à l’ouverture de son magasin d’applications, arguant de préoccupations de sécurité.
Les éditeurs d’applications pourraient ainsi contourner les 30% de commissions prélevées par la société de Steve Jobs sur chaque transaction financière réalisée à partir des applications admises sur l’App Store. Les utilisateurs d’iPhone et d’iPad pourront eux disposer d’une multitude de choix de boutiques d’applications à installer sur leurs mobiles.