Des chercheurs de l’université technique de Munich (TUM) ont mis au point un avion pouvant atterrir de façon totalement autonome. Pour atteindre cet exploit, ils ont mêlé les capacités d’un GPS et celles des caméras dotées de visions normales et infrarouges.
Un système à l’épreuve des intempéries
Une équipe de chercheurs allemands de l’université technique de Munich (TUM) ont développé un avion capable de se poser de façon autonome, sans aucune technologie de guidage au sol. C’est bien là une petite révolution ; petite car la plupart des avions atterrissent déjà de manière automatique, mais il ne s’agit toutefois pas d’un pilotage autonome. Les aéronefs sont guidés par la tour de contrôle et des appareils de mesure situés au sol via un signal radio.
L’avion conçu par l’université technique de Munich (TUM), lui, se pose sans aucune aide humaine au sol. Le système d’atterrissage, dont l’ont équipé les chercheurs allemands, repose sur le guidage GPS combiné à plusieurs caméras infrarouges placées sur l’appareil. L’ordinateur central peut alors repérer la piste d’atterrissage quelles que soient les conditions climatiques, et calculer la trajectoire de descente avec les vitesses et inclinaisons appropriées.
Deux vols d’essai en mai et juillet
Les chercheurs allemands ont effectué un premier test en mai dernier, à l’aéroport Wiener Neustadt East. Un pilote d’essai, simple passager (il gardait ses mains sur ses genoux), était à bord du monoplace. L’appareil était équipé d’un système de contrôle automatique de pointe et d’un système de vision par ordinateur, appelés ensemble C2Land. Un second vol a eu lieu le lundi 8 juillet dernier, à l’issu duquel le pilote à bord Thomas Wimmer a indiqué que « les caméras reconnaissent la piste à une grande distance de l’aéroport. Ensuite, le système guide l’avion de manière automatique jusqu’à l’atterrissage, précisément sur l’axe de la piste ».
« C’est un système qui sera utilisé dans les transports de marchandises autonomes et les taxis volants »
Dans son communiqué, la TUM explique que « les grands aéroports ont accès aux systèmes qui permettent aux avions d’atterrir automatiquement, mais pas les plus petits. ». Par conséquent, le projet C2Land est d’abord destiné à l’aviation générale, c’est-à-dire aux activités aériennes qui n’incluent pas les transports commerciaux. Selon Martin Kügler, chercheur associé à la TUM, la création du système C2Land est également importante pour le futur de l’aviation : « L’atterrissage automatique est essentiel. C’est un système qui sera utilisé dans les transports de marchandises autonomes et bien sûr dans les taxis volants que les passagers emprunteront. ».