Cette semaine, le service DVD de Netflix a annoncé que le géant américain du streaming a dépassé la barre des 5 milliards de DVD loués. Et le cinq milliardième film loué est le biopic sur Elton John, Rocketman, sorti cette année dans les salles. Les équipes de DVD Netflix ont fêté l’événement une coupe de champagne à la main.
Une activité débutée en 1999
Le saviez-vous ? Avant d’être le géant du streaming qu’on connait aujourd’hui, Netflix a été pendant au moins une décennie une entreprise qui faisait louer des DVD à des particuliers, à une époque où le SVoD était à ses débuts.
Lorsque l’entreprise a été créée en 1999 par Reed Hastings, elle s’est lancée dans la location de DVD par abonnement mensuel. Le numérique n’était alors qu’à ses balbutiements. C’est seulement en 2007 que Netflix met les pieds dans la vidéo à la demande. Malgré le succès de cette nouvelle fortune très rentable, le géant du streaming a tout de même continué de vendre ses DVD, envoyés par voie postale. En 2019, il a franchi la barre des 5 milliards de DVD loués.
Le compte Twitter de sa filiale dédiée à ce service de location, DVD. com. a annoncé cette semaine que Netflix avait passé la barre des 5 milliards de DVD mis en location aux Etats (le service n’a jamais été exporté). Et l’histoire retiendra que le cinq milliardième film loué est le biopic sur Elton John, Rocketman, sorti cette année dans les salles. Les équipes de DVD Netflix ont fêté l’événement une coupe de champagne à la main, nous dit-on. Il y avait de quoi !
« Sans DVD.com, nous n’aurions rien »
La location de DVD rapporte encore à Netflix de grosses sommes d’argent. En 2018, selon CNN, l’entreprise américaine a engrangé plus de 212 millions de dollars grâce à cette activité, soit 2,3 % du chiffre d’affaires total. Ce succès à une époque vouée au streaming s’expliquerait par l’attractivité du catalogue « physique » (DVD) pour certains abonnés. Celui-ci comptabiliserait près de 100 000 films, contre seulement 6 000 long-métrages sur le streaming aux États-Unis. En plus, les abonnés ont l’assurance que les films ne disparaitront pas du catalogue, du jour au lendemain. « Ça complète le streaming, grâce aux films et aux séries que le catalogue ne propose pas », explique sur Twitter un usager du service de location de DVD. Le format DVD connait aussi un succès parce qu’il ne nécessite pas d’accès à internet, certaines régions n’en disposant pas ou peu. Un utilisateur témoigne que « Sans DVD.com, nous n’aurions rien. Internet et le câble ne fonctionnent pas là où nous vivons. […] Nous sommes abonnés depuis 1999 ! ».
Un marché en berne
Si la location de DVD continue d’être rentable chez Netflix, le service n’enregistre plus que 2,4 millions de clients, après 21 ans d’existence. En 2011, il comptait encore 14 millions de membres. En comparaison, la plateforme de streaming du groupe fidélise 150 millions d’abonnés à travers le monde en 2019. Le nombre d’abonnés de DVD. com. devrait davantage baisser les années à venir car le DVD n’est plus à la mode. En 2018, le marché physique de la vidéo passait sous la barre des 450 millions d’euros de chiffre d’affaire. Une première depuis l’arrivée de ce format sur le marché, vers la fin des années 1990. D’ailleurs, certains acteurs du secteur, comme le géant coréen Samsung, ont annoncé mettre fin à la création de nouveaux lecteurs Blu-Ray, cette année.
Ce marché semble plutôt adapté à des petits pays isolés comme le Koweït.