Facebook vient de lancer Messenger Rooms, un nouveau service de visioconférence pouvant réunir jusqu’à 50 personnes simultanément. Avec cette fonctionnalité, le géant américain s’attaque notamment à Zoom et Houseparty, deux concurrents qui profitent pleinement du confinement.
Zoom ne mangera pas seul le gâteau
A cause du confinement, mesure imposée pour freiner la propagation du coronavirus, les populations du monde entier se sont tournées vers les réseaux sociaux et les services de communication en ligne afin de garder le contact et travailler. Cette situation a permis l’explosion des appels par visioconférence et l’augmentation du nombre d’abonnés chez les principaux services. Parmi ceux-ci Zoom, qui ciblait uniquement les entreprises. En quelques mois, l’application est passée de 10 millions d’utilisateurs quotidiens à 300 millions.
Cette ascension de Zoom n’a pas échappé aux géants du numérique. Depuis quelques semaines, c’est le branle-bas dans les états-majors de la Silicon Valley. Après Google, qui a esquissé mi-avril un début de réponse avec Meet, c’est au tour de Facebook de donner la réplique. Le réseau social vient d’annoncer Messenger Rooms, un service de visioconférence qui recevrait jusqu’à 50 personnes en même temps dans un salon de discussion. Assez, donc, pour accueillir par exemple une classe d’élèves ou des employés d’une entreprise.
Un service conçu pour être spontané
« L’idée de base des salles de messagerie est de pouvoir créer une salle pour toute activité ou tout événement que vous souhaitez organiser », a déclaré Mark Zuckerberg dans une vidéo en direct sur Facebook. « Vous devriez pouvoir leur envoyer un lien, et ensuite ils devraient pouvoir vous rejoindre via vidéo », a-t-il précisé.
Messenger Rooms est accessible depuis Facebook, WhatsApp, Instagram et même Portal, les enceintes connectées de Facebook avec caméras intégrées. De plus, l’utilisateur n’est pas obligé de détenir un compte Facebook pour accéder à Messenger Rooms. Mark Zuckerberg explique sur le blog officiel de son groupe que le service est « conçu pour être spontané ».
Tout comme Zoom, les utilisateurs de Messenger Rooms pourront créer des arrière-plans virtuels et utiliser la technologie de réalité augmentée de Facebook afin d’ajouter des filtres sur les visages. Ils pourront ensuite choisir de rendre publics ou non ces filtres. Ils ont également la possibilité de limiter le nombre de participants de la conversation ou d’en éjecter certains. Les invités sont libres de partir quand ils le souhaitent aussi.
Pas de chiffrement de bout en bout pour le moment
Sans surprise, Messenger Rooms n’intègre pas de systèmes de sécurité avancés. Ainsi, les conversations ne sont pas chiffrées de bout en bout. « Un défi trop important » reconnait Mark Zuckerberg, qui promet néanmoins l’arrivée des conversations chiffrées d’ici quelques semaines.
Facebook lancera Messenger Rooms ces jours-ci dans certains pays non spécifiés. Plus tard, le groupe le déploiera progressivement dans le reste du monde.