Le premier Grand Chelem de l’année pourrait également être le premier à exiger de ses vedettes un pass sanitaire. La manœuvre s’annonce délicate dans un milieu du tennis particulièrement rétif à la prise du précieux sérum.
La participation à l’Open d’Australie (OA) pourrait bien être conditionnée à la vaccination des joueurs. À un peu plus de trois mois du Grand Chelem (GC), le débat fait rage en Australie entre les autorités gouvernementales et les différentes parties prenantes à l’organisation du grand tournoi inaugural de la saison tennistique. Mais cela n’a pas empêché l’État de Victoria dont la capitale Melbourne abrite à partir du 17 janvier la compétition, d’instituer l’obligation vaccinale pour une large partie de la population locale, dont des sportifs de haut niveau, d’ici fin novembre.
L’objectif reste de prémunir la ville à nouveau en confinement depuis août, d’une nouvelle vague de contamination au variant Delta du Coronavirus qui met l’île tout entière à rude épreuve, malgré une approche sanitaire particulièrement drastique. Alors que d’aucuns s’interrogent sur le sort à réserver aux athlètes prochainement en visite à Melbourne dont les participants à l’OA, le ministre des Sports de Victoria, Martin Pakula indique dans des propos rapportés par l’agence Reuters mardi 12 octobre, qu’il serait mieux pour les joueurs de tennis de se faire vacciner avant de débarquer sur place.
Entre le marteau et l’enclume
Cette mise en garde rejoint celle adressée par le journal L’Équipe la veille sur son site internet. Le quotidien sportif indiquait notamment que le pass sanitaire offrirait à son détenteur nombre d’avantages à Melbourne dont l’exemption de la quarantaine obligatoire à l’arrivée et la possibilité de s’entraîner convenablement en perspective du tournoi. Cela fait une grande différence avec la dernière édition de l’OA par exemple qui a vu les joueurs se soumettre à un protocole sanitaire extrêmement contraignant pour la pratique du sport du haut niveau. C’est dire que le statut vaccinal des uns et des autres promet d’être crucial le temps de la quinzaine australienne.
Mais voilà, il n’est pas certain que tous aient la volonté de se soumettre à la vaccination. Le journal britannique The Guardian indiquait à cet effet fin août que moins de 50% des joueurs professionnels de tennis avaient reçu une dose du précieux sérum. Des têtes d’affiche, dont Novak Djokovic et Stefanos Tsitsipas s’étaient notamment montrées très clairement réticentes à s’y conformer. Au grand dam de l’ancien numéro 1 mondial, Andy Murray, qui s’en était indigné.