L’équivalent irlandais de la Cnil réclame une amende de 275 millions de dollars à la maison-mère de Facebook, Instagram et autres. La nouvelle intervient dans un contexte d’austérité chez le géant des réseaux sociaux.
La Commission irlandaise de protection des données a eu la main lourde envers Meta. L’équivalent de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) française a condamné, lundi 28 septembre, la plateforme autrefois dénommée Facebook à une amende de 275 millions de dollars pour non-respect des règles de confidentialités.
Connues sous le sigle RGPD (règlement général sur la protection des données), celles-ci enjoignent aux plateformes technologiques de respecter un certain nombre de directives au sein de l’Union européenne. Des directives que Meta aurait enfreintes, selon le régulateur irlandais, lors de la mise au jour des données personnelles de 500 millions d’utilisateurs à travers le monde dans un premier temps en 2019.
Un an d’enquête
L’information révélée en avril 2021 par le média américain Business Insider faisait état de données d’utilisateurs, dont des contacts téléphoniques, des adresses électroniques, des mots de passes et autres identifiants provenant de 106 pays différents et destinés à la vente sur le « dark web ».
De quoi alerter l’Irlande garant du respect de la RGPD et dont le territoire abrite les sièges européens de nombreuses plateformes technologiques. C’est donc le résultat de l’enquête d’une année qui vaut présentement à Meta d’être condamnée à payer ce montant vertigineux.
Avec ces 275 millions de dollars, la société frôle désormais au total le milliard de dollars d’amendes de la part du régulateur européen seulement depuis l’année écoulée. Un record dont les responsables auraient certainement bien voulu se passer.
L’heure de la diète
Meta vit en effet des moments compliqués contrastant avec le boom noté durant la crise du Covid-19 qui a favorisé l’essor de la plupart des géants de la tech. Le contexte est désormais marqué par une succession de résultats financiers décevants. Cela a récemment conduit le fondateur Mark Zuckerberg à réduire la voilure en annonçant le licenciement sans précédent de 11 000 employés à travers le monde.
La perte de confiance de la part des investisseurs est également une réalité au sein de Meta, d’autant que le pari de Zuckerberg sur le métavers – univers virtuel parallèle à la réalité, vanté comme la prochaine transformation d’internet – ne semble pas convaincre tout le monde.
Meta n’a pas donné d’indication sur un éventuel appel de la décision du régulateur irlandais.