Mickey, le personnage phare de Disney, est tombé dans le domaine public le lundi 1er janvier 2024. Mais attention ! Pour l’heure, seule la version apparue dans le court-métrage « Steamboat Willie » sera libre de droit. Ainsi, les candidats à une adaptation pourraient s’exposer à des poursuites judicaire s’ils copiaient les versions ultérieures.
Le Centre pour l’étude du domaine public de la Duke Law School a présenté, le lundi 1er janvier, la liste des œuvres dont la protection par le droit d’auteur expirait ce jour aux États-Unis. Mickey et sa compagne Minnie, personnages emblématiques de Disney, font partie des créations artistiques qui ne bénéficient plus du copyright américain et par conséquent entrent dans le domaine public. Aux Etats Unis, la législation a établi que les droits d’auteurs des œuvres créées entre 1928 et 1977 expirent 95 ans leur première diffusion.
Une perte de droits uniquement sur les premières versions des personnages
Ainsi, depuis le 1er janvier 2024, Disney n’a plus les droits exclusifs sur les premières versions des personnages de Mickey et Minnie. En l’occurrence celles de « Steamboat Willie » et de « Plane Crazy », deux courts-métrages de 1928. Cette perte des droits d’auteurs ouvrent la voie à de potentielles reprises et adaptations ainsi qu’à la fabrication de produits dérivés. Et cela sans l’autorisation du géant de l’animation. Mais il y a une petite condition à respecter. A savoir s’inspirer uniquement du design des personnages dans « Steamboat Willie » et « Plane Crazy » pour créer son histoire.
Il faudra se contenter d’un vilain petit Mickey
Or le personnage de Mickey des premières versions a une apparence assez éloignée de celle que l’on connaît aujourd’hui. On a davantage affaire à une créature filiforme, proche du rat, avec un long nez pointu, une longue queue et des yeux noirs. Aussi, ce Mickey ne parle pas et, pis, a un comportement révoltant. On le voit par exemple maltraiter un chat et se servir d’une oie comme d’un instrument de musique. Il ne faut surtout pas reprendre les caractéristiques plus récentes, comme le short rouge et les gants blancs.
Les droits sur la marque déposée n’ont pas pris fin
Par conséquent, les versions ultérieures de Mickey et Minnie restent protégées par le droit d’auteur. Quiconque s’appuieront sur elles pour créer une nouvelle œuvre s’exposerait à des poursuites judiciaires. Walt Disney a déjà prévenu qu’il « travaille à mettre en place des garde-fous pour éviter toute confusion chez les consommateurs liée à des utilisations non autorisées ». Le groupe de divertissement pourrait donc s’appuyer sur les droits protégeant sa marque déposée pour garder la main. Ces droits-ci n’ont pas pris fin au 1er janvier 2024.
Penser à s’entourer d’avocats avant de lancer un projet sur Mickey
Walt Disney a d’’ailleurs ajouté une scène du « Bateau à vapeur de Willie » en ouverture de tous ses films d’animation produits. Une astuce qui a permis à la société de construire une marque déposée. Dans ce cadre, toute personne utilisant cette image de Mickey à la barre du navire à des fins commerciales s’expose à de potentielles poursuites judiciaires. Il serait ainsi judicieux pour tout réalisateur de se faire entourer d’avocats experts en droits d’auteurs avant de lancer un projet autour du Mickey de 1928. Car Disney ne laissera pas passer une seule occasion de faire de l’argent sur son personnage emblématique.