Tennis : Naomi Osaka, le chant du cygne ?

La quadruple vainqueure de Grand Chelem préférerait abandonner le jeu si les résultats ne sont pas à la hauteur de ses attentes.

Noami Osaka n’est manifestement pas encline à s’accrocher aux choses, surtout si celles-ci ne lui apportent aucune satisfaction. C’est en substance ce qu’a révélé la joueuse de tennis japonaise d’origine haïtienne il y a quelques jours, en marge du lancement de sa saison 2025.

« Je ne pense pas être le genre de joueuse à m’éterniser. J’ai beaucoup de respect pour toutes les joueuses du circuit, mais à ce stade de ma vie, si je ne dépasse pas un certain classement, je ne me vois pas continuer à jouer pendant un moment« , a-t-elle déclaré, dimanche 28 décembre 2024.

Celle qui effectue son retour à la compétition cette semaine pour le tournoi ASB Classic d’Auckland en Nouvelle-Zélande après une blessure contractée au dos en octobre dernier, dit notamment préférer « passer du temps avec sa fille » si les résultats ne suivent pas.

Une année 2024 riche en enseignements

Une position qui tranche avec l’image traditionnelle de l’athlète prêt à tout sacrifier pour son sport. Même si la joueuse désormais âgée de 27 ans, garde un profond intérêt pour le tennis.

« Quand j’ai eu l’opportunité d’explorer d’autres horizons, j’ai réalisé que je préférais jouer au tennis« , a déclaré Osaka, dont le retour sur les courts durant la saison écoulée a été précédé d’une coupure de 15 mois pour accueillir son premier enfant.

Un retour pour le moins mitigé pour la joueuse au quatre GC, dont un doublé à l’Open d’Australie (2019 et 2021) et un autre à l’US Open (2018 et 2020). Elle a en effet enregistré un ratio de 22 victoires pour 17 défaites.

De quoi reléguer l’ancienne numéro une mondiale à 58e place du classement WTA (le circuit féminin), et donc loin de ses standards habituels. Pourtant, la championne japonaise refuse de voir cette période comme un échec total.

Un tableau féminin plutôt fragmenté

« 2024 m’a certes ramenée à l’humilité, mais j’ai également énormément grandi« , confie-t-elle, soulignant avoir travaillé plus dur que jamais auparavant.

Les quarts de finale atteints à Doha et à ‘s-Hertogenbosch témoignent ainsi d’une certaine progression, même si les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur de ses attentes. Elle met par ailleurs en avant son face-à-face épique avec la Polonaise Iga Swiatek à Roland Garros.

« Les gens me parlent encore de mon match (perdu 7-6, 1-6, 7-5). Je suis donc heureuse d’avoir pu aussi donner des souvenirs aux gens« , affirme Osaka, qui devra faire face à un tableau féminin plutôt fragmenté au cours des prochains mois.

Entre la nouvelle numéro une mondiale Aryna Sabalenka, la reine déchue Swiatek, la championne en quête Coco Gauff ou encore la douée Elena Rybakina, les forces en présence sont diverses et variées.

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