L’aggravation de la situation sanitaire au Royaume-Uni a mis la ligue nationale de football dans une situation quasi insoluble où les obligations commerciales des clubs le disputent à l’impératif de santé des joueurs.
Après un week-end haché, marqué par le report de six matchs sur dix en raison de la situation sanitaire préoccupante de plusieurs équipes de l’élite, la Premier League réfléchit à une formule qui prendrait en compte deux impératifs majeurs à ce stade : la santé des joueurs et l’urgent besoin de renflouer les caisses des différents clubs.
Car si le diagnostic d’un tableau sanitaire catastrophique est partagé par tous les différents acteurs, ces derniers s’accordent moins sur la solution à privilégier.
Un break ?
Ils sont quelques-uns, à l’instar de Thomas Frank, entraîneur de Brentford dont le club est en proie à 13 cas positifs, à évoquer l’hypothèse d’une pause du football afin de permettre aux équipes de gérer un tant soit peu les cas d’urgence.
Mais une telle mesure ne garantit aucune amélioration de la situation, ainsi que l’a relevé il y a quelques jours, le manager de Liverpool, Jurgen Klopp. Car les joueurs ont beau être privilégiés par une fréquence de tests plus soutenue, ils font partie d’une population britannique étreinte par le virus. Et rien ne laisse envisager une baisse des contaminations dans un avenir proche.
Par ailleurs, les diffuseurs et autres responsables de clubs veulent tout faire pour éviter d’avoir à revivre l’épisode de 2020, quand le championnat d’Angleterre, comme bien d’autres de ses homologues européens, avait dû s’arrêter. Certains pour ne plus reprendre. Une pause de trois mois s’agissant de la Premier League qui a encore du mal à s’en remettre financièrement.
Une bulle ?
Reste la mise en place d’une bulle avec un protocole sanitaire strict pour toutes les équipes le temps du championnat. Une telle solution a l’avantage de minimiser les risques de contamination, mais il n’est pas certain que les joueurs soient prêts à en payer le prix. C’est-à-dire l’éloignement de leurs proches, surtout dans cette période des fêtes de fin d’année.
En fin de compte, aucune solution ne semble idéale dans cette situation. À moins de laisser les malades jouer avec le Covid, surtout les cas asymptomatiques. Mais encore faudrait-il que les intéressés soient à jour avec le vaccin. Les chiffres de la Premier League publiés en octobre évoquaient une proportion de 68% seulement de joueurs ayant reçu deux doses du précieux sérum. Le ver est peut-être dans le fruit.