L’écurie britannique, l’une des plus récentes sur la grille de Formule 1, accélère considérablement ses efforts pour atteindre rapidement l’élite de ce sport exigeant grâce à une approche combinant installations modernes, talents exceptionnels et timing stratégique.
Aston Martin n’est peut-être qu’à la septième place au classement de la Formule 1 (F1) cette saison après cinq courses disputées, mais la marque britannique, de retour dans le plus grand circuit au monde depuis 2021, s’est d’ores et déjà constitué un palmarès pour le moins respectable.
Celui-ci comprend notamment l’obtention de plusieurs podiums – des deuxièmes places essentiellement – par Sebastian Vettel (au Grand Prix d’Azerbaïdjan 2021) et Fernando Alonso (aux Grands Prix de Bahreïn, d’Arabie Saoudite, d’Australie, de Miami, de Monaco, du Canada, des Pays-Bas et du Brésil).
De quoi permettre à l’écurie, désormais détenue par le milliardaire canadien Lawrence Stroll, de réaliser sa meilleure saison jusqu’à présent en 2023, grâce à un total de 280 points et une cinquième place au championnat des constructeurs.
Ce bilan d’étape est le fruit d’un travail entrepris à plusieurs niveaux ces deux dernières années, dont la construction d’infrastructures adaptées et le débauchage de talents issus des meilleures équipes.
Une transformation à vitesse Grand V
S’ensuit une direction complètement remaniée l’année suivante, en puisant du savoir-faire chez les deux dynasties les plus récentes du sport, en l’occurrence Mercedes et Red Bull. Cela comprend les recrutements d’Andy Cowell et Adrian Newey, respectivement expert en motorisation, et l’un des plus grands concepteurs de l’histoire de la F1.
Ce dernier, décrit par Stroll comme « le GOAT » (le plus grand de tous les temps, en français), « une licorne », devrait notamment permettre à Aston Martin d’atteindre son ambition : être une super-équipe compétitive sur la durée.
Le moment parfait pour frapper
« Ma vision est extrêmement simple : gagner, gagner, gagner. C’est pour cette raison que j’ai entrepris ce projet« , déclare d’ailleurs le grand patron dans les colonnes du Wall Street Journal (WSJ), même s’il faudra pour cela, faire l’impasse sur des succès à très court terme.
« Il est préférable de rester en phase de développement aussi longtemps que possible, car c’est là qu’on gagne du temps au tour. Plus on reste longtemps en phase de développement, plus on économisera de temps au tour au moment de la mise en service », indique Cowell à ce propos, cité par le WSJ.
Les modifications réglementaires – concernant les moteurs, les dimensions des voitures et les systèmes aérodynamiques – de l’année prochaine, moment par excellence de redistribution des cartes entre les équipes de la Formule 1, représentent pour Aston Martin, une opportunité de s’illustrer.