Australie : une minuscule cellule solaire flexible pour alimenter les montres connectées

La nouvelle cellule solaire des chercheurs de l'université de Monash (Australie), posée sur un pétale de fleur.

 

En Australie, des chercheurs ont mis au point une nouvelle cellule solaire flexible qui doit servir de source d’énergie pour les montres connectées et autres wearables. Cette technologie serait si fine et légère que l’on pourrait la poser sur un pétale de fleur.

Que ce soit une Apple Watch, une Fitbit ou une Samsung Galaxy Watch Active, la plupart des montres connectées doivent se recharger tous les jours ou en quelques jours. Ce qui constitue un gros problème pour leurs utilisateurs. Une équipe internationale de chercheurs de l’université de Monash (en Australie) dit avoir trouvé une solution à cet embêtement. Dans un article de blog publié mercredi, elle annonce la conception d’une batterie solaire flexible et ultra-fine. Cette technologie, dont la taille avoisine celle d’une pièce de 5 centimes, serait plus de 10 fois plus mince qu’un cheveu humain (0,3 micromètre d’épaisseur). Elle serait si légère qu’on pourrait la déposer sur les pétales d’une fleur.

Un meilleur rendement de conversion énergétique

Malgré sa petite taille, la cellule solaire flexible a une puissance de sortie de 9,9 W par gramme, suffisante pour alimenter une montre intelligente. Elle bénéficie également d’un bon rendement de conversion énergétique, autrement dit la quantité d’énergie solaire qui peut être convertie en électricité. « L’énergie du Soleil qui éclaire la Terre est de 1 000 watts par mètre carré », explique le docteur Wenchao Huang, membre de l’équipe de recherche. « Notre appareil peut produire 130 watts d’électricité par mètre carré. Le rendement de 13 % que nous avons pu atteindre est l’un des plus élevés produits actuellement par les cellules solaires organiques », précise-t-il.

Si ce rendement est inférieur à celui de nombreuses cellules solaires conventionnelles (plus de 20%), il convient cependant largement aux besoins énergétiques des bracelets.

Et une durée de vie allant jusqu’à 11 ans

Un autre atout non négligeable de la technologie développée par les chercheurs de l’université de Monash est le fait qu’elle pourrait être plus durable que nos batteries lithium-ion actuelles. D’après les tests effectués par l’équipe de l’université de Monash, la cellule solaire perdrait moins de 5 % de sa capacité énergétique après 4 700 heures d’utilisation. Les chercheurs estiment qu’elle pourrait vivre pendant deux ans et demi (20 000 heures) avec une dégradation minimale, pour une durée de vie allant jusqu’à 11 ans.

De l’avis du docteur Huang, toutes ces capacités font de la cellule solaire « un candidat très prometteur comme source énergétique pour les wearables », telles que les montres connectées, smartphones, biosenseurs et autres appareils IoT.

L’équipe de recherche prévoit de commercialiser bientôt sa nouvelle technologie, mais des inventions comme celle-ci peuvent prendre des années, le temps de les affiner. A long terme, une telle innovation pourrait se montrer plus utile si, par exemple, elle était appliquée sur le fuselage d’un avion électrique.

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