Le constructeur automobile américain dirigé par Elon Musk serait en négociations avec le Royaume saoudien afin de créer une usine sur place. Le projet pourrait contribuer à une plus grande production de véhicules électriques et également participer à la diversification de l’économie du pays.
Après les États-Unis, la Chine, l’Allemagne en attendant le Mexique, Tesla va-t-elle se doter d’une usine en Arabie saoudite ? L’hypothèse n’est pas à exclure à en croire le Wall Street Journal (WSJ).
Le quotidien américain d’informations d’affaires indique, dans un article du 18 septembre, que l’entreprise fondée notamment par le milliardaire américain Elon Musk serait en négociations avec les autorités saoudiennes à cet effet.
Les discussions encore à un stade préliminaire pourraient cependant ne pas aboutir, précise le WSJ. Le journal évoque la relation parfois décriée entre le Royaume et Musk ces dernières années comme potentiel obstacle à ce projet.
Relation tumultueuse
L’Arabie saoudite entretient en effet un partenariat privilégié avec Lucid, nouveau-né des constructeurs automobiles américains et donc concurrent de Tesla, dont elle détient 60% des parts. Ce qui en fait l’actionnaire majoritaire.
À cela s’ajoutent des incursions contrariantes de l’État saoudien à travers son fonds souverain, le PIF (Public Investment Fund), au sein de Tesla, du point de vue d’Elon Musk. Ce fut le cas en 2018 quand le PIF a acquis deux milliards de dollars d’actions de l’entreprise sur les marchés publics.
Cet investissement a été, à en croire le Wall Street Journal, l’un des fondements de la volonté mainte fois réitérée de Musk en public par le passé de privatiser le constructeur automobile électrique. L’une de ces annonces, intervenue via un tweet en 2018, ayant conduit plus tard le gendarme américain de la bourse à diligenter une enquête.
Projet gagnant-gagnant
Pour autant, une installation de Tesla en Arabie saoudite aurait du sens pour les chacune des deux parties. L’État conservateur verrait ainsi son ambition de diversifier son économie de l’or noir en stimulant notamment des investissements étrangers. Il s’agit d’une initiative chère au prince héritier Mohammed ben Salmane.
Pour Tesla, ce serait l’occasion d’avancer dans son projet d’accroissement de la production des voitures électriques. Dans un contexte international de plus en plus favorable à ces engins dits du futur, la firme américaine souhaite porter le nombre de voitures vendues à 20 millions par an d’ici 2030.
Un chiffre plutôt ambitieux au regard du million de véhicules écoulés par le groupe en 2022.