Deux organisations faîtières du football agitent la menace d’une plainte devant la justice contre l’organisation présidée par Gianni Infantino. Au cœur de ce dossier : la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs accusée d’alourdir le calendrier des matchs.
La FIFA bientôt devant la justice ? C’est bien ce qui risque d’arriver, à en croire la nouvelle sortie la World Leagues Association (le Forum des ligues mondiales) et la FIFPro (la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels).
Les deux organisations représentant respectivement 46 ligues professionnelles et plus de 65 000 footballeurs professionnels à travers le monde, menacent l’instance basée à Zurich d’action judiciaire en cas de poursuite de son nouveau projet de Mondial des clubs.
Prévu en été 2025 aux États-Unis, il s’agit d’un tournoi à 32 équipes, dont 12 venant d’Europe, six de la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL), quatre de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), parrainé par la FIFA.
Frictions sur la ligne
Les autres participants devraient comprendre des clubs de l’Océanie et même des USA. « Il s’agira d’une compétition ouverte fondée sur le mérite sportif, qui occupera une place centrale dans notre volonté de rendre le football véritablement planétaire« , a notamment vanté Gianni Infantino en décembre 2023 à ce propos.
Problème : elle semble avoir été prévue sans l’implication de diverses parties prenantes. À l’instar de la FIFPro et la World Leagues qui dénoncent, dans une lettre évoquée par The Times, une expansion d’un calendrier déjà bien chargé.
Les deux plaignants demandent par conséquent à la FIFA de revoir sa programmation de tournoi prévu certes tous les quatre ans, mais sur une période de 29 jours. Cela fait écho à une demande de réduction des matchs internationaux récemment émise par la FIFPro.
La FIFA déterminée
À en croire divers médias réputés, dont The Athletic, Gianni Infantino voudrait à travers cette nouvelle Coupe du monde remaniée, s’impliquer davantage dans le football de clubs et ainsi se procurer de sources de revenus substantiels à travers les droits TV.
« Nous rejetons toute suggestion ou insinuation selon laquelle la FIFA imposerait d’une manière ou d’une autre le calendrier international des matchs à la communauté du football sans consultation adéquate ou dans le but de servir sa propre stratégie commerciale », rétorque la FIFA dans un courrier aux plaignants.
Il reste à voir si cette posture va demeurer telle alors que joueurs et entraîneurs s’alarment du nombre sans cesse croissant des matchs par saison.