A la suite de Netflix et Amazon Prime Video, ses principaux concurrents, Disney+ a décidé de réduire ses débits vidéo de 25%. Ceci pour éviter la saturation d’Internet dans ce contexte de confinement dû au coronavirus. La plate-forme de SVOD a également reporté son lancement en France de deux semaines, sous la pression du gouvernement.
Le calendrier tient ailleurs
Disney+ a finalement cédé à la pression exercée par le commissaire européen chargé de l’Industrie Thierry Breton, le gouvernement français et l’opérateur télécom Orange. Depuis quelques jours, ces derniers incitent la plate-forme de SVOD à faire de son mieux, comme Netflix et Amazon Prime Video, pour désengorger Internet dans une Europe en confinement. Le 20 mars dernier, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, a publiquement demandé à Disney de repousser le lancement de sa plateforme, estimant que des « dizaines de millions de connexions avaient été enregistrées » lors de son lancement aux Etats-Unis. Le gouvernement, actionnaire de l’opérateur télécom français, avait également appuyé la demande.
Après quelques jours de résistance, Disney a décidé de reporter de deux semaines son lancement en France. Ainsi, celui-ci ne se fera plus ce mardi, mais le 7 avril prochain. Cependant, le service sortira bien comme prévu dans le reste de l’Europe, ce 24 mars, notamment au Royaume-Uni, Irlande, Autriche, Allemagne et Suisse.
« Nous répondons à la demande du commissaire européen au marché intérieur »
La société américaine annonce aussi avoir réduit ses débits vidéo de 25 %, comme l’ont fait Netflix et YouTube, pour éviter de saturer les réseaux Internet européens. En outre, elle a promis de rogner davantage ses débits quand le service arrivera finalement dans l’Hexagone. « Conformément à l’engagement de longue date de Disney d’agir de manière responsable, nous répondons à la demande du commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, de travailler ensemble pour garantir le bon fonctionnement de l’infrastructure de la bande passante », explique Kevin Mayer, président de la branche Direct-To-Consumer & International de The Walt Disney Company.
Un report pas très bien accueilli
Kevin Mayer espérait pourtant fournir « un répit nécessaire pour les familles en ces temps difficiles et éprouvants ». Malheureusement pour lui, ce ne sera possible que dans deux semaines. Ce qui ne plait pas aux familles. Dans leur majorité, elles n’ont pas bien accueilli ce report du lancement de Disney+ en France. En cette période de confinement, elles souhaitent passer du bon temps avec le riche catalogue de l’entreprise de divertissement américain.