Institut de France : 39 sièges d’académiciens mis en vente aux enchères

Des fauteuils tapissés de velours vert.

 

L’Institut de France a mis aux enchères, jeudi soir, 39 sièges d’académiciens. L’encan a permis de récolter au total 24 150 euros. Une somme qui sera versée à la Fondation Minerve pour la réalisation de projets de restauration du patrimoine.

L’institut de France, qui abrite les cinq académies (Académie française, Académie des inscriptions et belles-lettres, Académie des sciences, Académie des beaux-arts, Académie des sciences morales et politiques), a mis en vente, le jeudi 8 octobre au soir, trente-neuf fauteuils tapissés de velours vert autrefois occupés par des académiciens. Ils étaient ou sont des peintres, écrivains, danseurs, scientifiques, musiciens ou encore politiques, ayant siégé au sein de l’une des cinq institutions au cours des années 1980 et 1990.

Un tirage au sort pour attribuer un nom aux fauteuils

Les enchères ont eu lieu sous la supervision du commissaire-priseur Rémy Le Fur, fondateur de la maison de ventes AuctionArt, et de Xavier Darcos, chancelier de l’Institut de France. « Ces fauteuils constituent un symbole fort. Ils ont vocation à rappeler les personnes qui s’y sont installées », a déclaré solennellement l’ancien ministre, cité par Le Point. Bien que Xavier Darcos ait rappelé en préambule que les académiciens n’ont pas de place attitrée et s’assoient, à chaque séance solennelle, à un endroit différent, chaque fauteuil mis en vente a été associé au nom d’un membre illustre (et disparu). Pour désigner la personnalité à qui est attribué chaque siège, on s’en est remis au sort. Une jeune femme plongeait régulièrement la main dans un beau vase de Sèvres pour en extraire un petit carton.

Le fauteuil d’Édouard Bonnefous adjugé 1 100 euros

Pendant deux heures de temps, le commissaire-priseur Rémy Le Fur fait écouler les pièces les unes après les autres, avec un prix de départ de 300 euros. Le premier nom évoqué est celui d’Édouard Bonnefous. Cet ancien ministre fut à la fois le cadet de l’assemblée à son entrée sous la Coupole en 1958 et son doyen, à sa mort, à l’âge de 100 ans, en 2007. Son fauteuil a été adjugé 1 100 euros.

Les autres pièces se vendront à un prix de plus en plus bas. En effet, celui du Prix Nobel de physique Georges Charpak trouvera preneur à 800 euros, celui de Jacqueline de Romilly partira à 600 euros. Suivent ceux de Jean Cortot (700), Pierre Schoendoerffer (900), Raymond Barre (850), Marcel Carné (600). Il y a en outre les sièges de Lucien Clergue, Jean-François Revel, Pierre-Gilles de Gennes, François Weyergans ou encore Raymond Aron, qui ont plafonné à 500 euros. Celui de Hans Hartung ne dépassera pas la barre des 300.

La maison de ventes AuctionArt a pu réunir au total 24 150 euros. Cette somme ira à la Fondation Minerve, qui œuvre, au nom de l’Institut de France, à la réalisation de projets de restauration du patrimoine.

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