Malgré le bon espoir que les deux laboratoires Pfizer et Moderna ont apporté concernant l’efficacité du vaccin contre le Coronavirus, les effets secondaires de ce traitement demeurent inconnus.
Le laboratoire américain Pfizer a récemment déclaré avoir atteindre 95% d’efficacité pour le vaccin qu’ils ont pu produire en collaboration avec la société allemande BioNtech. Moderna, la société allemande de biotechnologies a déclaré de son coté que l’efficacité de son vaccin est estimée à 94,5%. Les deux concurrents se préparent pour demander l’autorisation de mise sur le marché de leurs candidats-vaccins auprès des agences des médicaments. Cependant, le résultat réel demeure incertain en pensant aux effets secondaires qu’il pourrait y avoir. “Beaucoup d’autres labos vont annoncer d’aussi bons taux d’efficacité. Ce qui fera la différence entre chacun, ce n’est pas le prix, mais la tolérance”, a déclaré le professeur Patrice Cacoub, chef du département de médecine interne et d’immunologie clinique de la Pitié-Salpêtrière.
Le laboratoire Moderna a confirmé qu’aucun effet secondaire sévère n’a été détecté jusqu’à maintenant. Le vaccin a été testé sur 30000 participants. 8,9 % des participants ont souffert de douleurs musculaires, 9,7 % de fatigue, 4,5 % de maux de têtes, et 2 % de rougeurs. “Ce sont des effets dits transitoires, c’est-à-dire qu’ils disparaissent en 24 à 48 heures et par conséquent, ils importent peu dans les décisions d’autoriser ou non ces vaccins car il n’y a pas de véritable danger”, a expliqué le professeur Patrice Cacoub.
le syndicat des laboratoires français (Leem) a estimé que le que le développement du traitement avait pris un temps beaucoup plus court que la durée moyenne qu’il devait prendre, c’est à dire entre 18 à 24 mois. De plus, le nombre de personnes qui ont participé dans les essais du vaccin n’a pas été suffisant. « Même si par exemple on estime qu’il n’y a que 1 % de chances que cela se produise, 1 % d’une population de 1 milliard de personnes, ça touche beaucoup plus de monde que 1 % d’un groupe de 30.000 participants », a déclaré le professeur Patrice Cacoub.