Ségur de la Santé : un plan de 8,1 milliards d’euros validé par une majorité des syndicats

Des médecins dans un couloir de l'Hôpital Muguerza, à Monterrey, au Mexique

 

Après plusieurs semaines de négociation avec le gouvernement, dans le cadre du Ségur de la santé, les syndicats ont validé lundi un plan de 8,1 milliards d’euros en faveur des salaires, primes et indemnités pour les personnels de santé. Le premier ministre, Jean Castex, a salué ces accords salariaux et parlé d’un « moment historique ».

A l’issue de six semaines de négociation, Matignon est parvenu lundi à la signature d’accords sur les salaires, les primes et les indemnités des personnels de santé avec trois syndicats : CFDT, FO et Unsa Santé. Le premier ministre, Jean Castex, a salué ces accords salariaux accompagnés d’une enveloppe de 8,1 milliards d’euros. Il a évoqué un « moment historique » pour le « système de santé » et une juste reconnaissance envers « celles et ceux qui ont été en première ligne dans la lutte contre cette épidémie » de coronavirus.

Les personnels paramédicaux et non médicaux

Le volet sur les carrières et les rémunérations, au cœur des discussions menées entre les organisations hospitalières et le gouvernement, a abouti à trois protocoles d’accord, validés par une majorité de syndicats. Le premier octroie une enveloppe de 7,5 milliards d’euros aux personnels paramédicaux (infirmiers, aides-soignants, masseurs-kinésithérapeutes…) et non médicaux (techniciens, brancardiers, agents administratifs…). Cette somme doit servir en majorité à financer une hausse de salaire dite « socle » pour l’ensemble des personnels des hôpitaux et des Ehpad publics, de l’ordre de 183 euros net mensuels. Les salariés du secteur privé lucratif bénéficieront eux aussi d’une partie de ces 7,5 milliards d’euros, pour une revalorisation évaluée à 160 euros net par mois.

Les médecins hospitaliers

Il y a ensuite l’accord pour les médecins hospitaliers, qui contient une enveloppe globale de 450 millions d’euros. L’essentiel de cette somme servira à augmenter l’indemnité de « service public exclusif », versée aux praticiens qui s’engagent à ne travailler que dans les hôpitaux publics, sans dépassement d’honoraires. Cette indemnité, aujourd’hui de 490 euros brut par mois pour un temps plein, passera à 1.010 euros pour tous les praticiens éligibles. En parallèle, une « révision » des grilles de salaires est prévue à compter du 1er janvier 2021.

Les internes et étudiants en médecine

Le troisième protocole d’accord concerne les internes. Ils vont bénéficier de mesures visant à assurer « un meilleur respect du temps de travail » et d’une enveloppe de 124 millions d’euros. Cet argent devrait servir à améliorer les indemnités versées aux jeunes praticiens, portées au niveau du smic horaire – une revendication de longue date des futurs médecins. Une enveloppe de 55 millions d’euros a par ailleurs été débloquée pour les étudiants en médecine, tandis que les étudiants de filières paramédicales bénéficieront d’un coup de pouce à 20 millions d’euros.

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