Le Covid et la grossesse ne font pas bon ménage

Une nouvelle étude démontre le danger que représente pour les femmes enceintes non-vaccinées, le SARS-CoV-2. Elles encourent des risques allant des complications de grossesse à la perte du fœtus voire du nourrisson.

On en sait un peu plus sur les effets du Covid-19 sur la grossesse. Et c’est peu dire qu’ils ne sont pas du tout bons. L’expérimentation scientifique soutenant cette thèse provient d’une étude écossaise publiée le jeudi 13 janvier dans la très réputée revue Nature. Elle concerne un échantillon de 4 950 femmes enceintes étudiées entre le 1er décembre 2020 et 31 octobre 2021 et ayant souffert de la maladie à un moment donné de leur état de grossesse.

Il ressort de la caractérisation entre femmes enceintes vaccinées et celles non-vaccinées, que les dernières sont plus susceptibles de développer des formes à risque du Covid. Les données témoignent notamment d’un épisode du Coronavirus nécessitant une hospitalisation dans 19,5 des cas chez les non-vaccinées. Ce chiffre chute à 5,1% chez les femmes vaccinées.

Urgences et perte de grossesse

Les femmes dont l’organisme n’a pas reçu le précieux sérum sont également à même de souffrir plus durement du Covid que les autres. 98,1% de femmes non-vaccinées ont ainsi été admises aux urgences. C’est dire l’extrême nécessité de tenir à jour son profil vaccinal lorsque l’on porte de nos jours un bébé. D’autant que les risques ne se limitent pas à des sévères épisodes de Coronavirus pour les non-vaccinées. Les scientifiques ont également noté une prévalence des cas de naissances prématurées auprès de ces femmes. Cela concerne 16,6% de nouveau-nés issus, contre moitié moins pour les bébés dont les mamans étaient vaccinées.

Les femmes non-vaccinées ayant accouché un mois après la maladie ont par ailleurs vu leur nourrisson perdre la vie quelques semaines après la naissance. La proportion dans ce genre de cas représente 22,6 décès pour 1 000 naissances. Soit bien au-delà du taux de mortalité infantile de 5,6 décès par 1 000 en Écosse, à en croire le New York Times (NYT).

Quelques biais

Les résultats de cette étude sont, comme on peut le constater, inquiétants pour la femme enceinte non-vaccinée en temps de Coronavirus. Elle comporte toutefois bien des limites mises en évidence par les auteurs. Comme l’incapacité de démontrer précisément la part de responsabilité du virus dans chacun des cas révélés. La démographie du pays n’a en outre pas été prise en compte.

Il reste que ce n’est pas la première étude du genre qui pointe le caractère destructeur du SARS-CoV-2 pour la grossesse.

 

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