Le Bayern Munich s’est qualifié pour la finale de la Ligue des champions en battant l’Olympique Lyonnais (OL), mercredi à Lisbonne (3-0). Si le score est respectable, l’ogre allemand n’a pas du tout convaincu comme ce fut le cas contre le FC Barcelone. Il a surtout montré des lacunes inquiétantes en défense.
Après avoir dynamité le FC Barcelone vendredi dernier (8-2), le Bayern de Munich a livré un petit match contre l’Olympique Lyonnais, lors de la demi-finale de la Ligue des Champions à Lisbonne, mercredi soir. Les Allemands ont failli se mettre en mauvaise posture dans les vingt premières minutes. En effet, il y a eu l’énorme occasion de Memphis et le poteau de Toko-Ekambi en début de match. Les Lyonnais semblaient même avoir pris l’ascendant sur les Bavarois jusqu’à la 18e minute, quand le phénoménal Serge Gnabry a ouvert le score.
Robert Lewandowski plus du tout convaincant
Ce but a eu l’avantage de réveiller les champions d’Allemagne qui ont alors pris le contrôle du match. En face, Lyon a fini par se replier dans son camp. Serge Gnabry n’en demandait pas plus, avec un deuxième but à la 33e minute. En seconde période, les débats se sont rééquilibrés. Lyon a remis le pied sur le ballon et s’est offert une énorme occasion. Mais Neuer a réalisé une parade de classe mondiale devant le même Toko-Ekambi, peu inspiré ce soir-là. Lewandowski a ensuite tué les minces espoirs lyonnais à la 88e minute (3-0).
Bien que la victoire soit nette, le Bayern n’a pas du tout convaincu. On n’a pas retrouvé cette équipe flamboyante qui a explosé le FC Barcelone et Chelsea. En attaque, Thomas Müller et Robert Lewandowski ont brillé par leur indolence ou leurs ratés. L’attaquant polonais avait déjà moins bien joué face au Barça, même s’il avait marqué un but. Seul le germano-ivoirien Serge Gnabry a donné un peu d’assurance.
Le Bayern contre le Barça ou celui contre Lyon ?
Si l’attaque du Bayern a montré des signes de faiblesse, c’est la défense qui inquiète le plus. Les Lyonnais ont pu exploiter de nombreux ballons dans le dos des défenseurs bavarois toujours mal alignés et patauds. Le quotidien sportif allemand Kicker avertit ainsi les Bavarois sur le fait que « les errements défensifs, les passes ratées ou le marquage trop nonchalant ne seront pas autorisés contre Paris », lors de la finale dimanche.
Paris a dans ses rangs des superstars comme Neymar, Kylian Mbappé et Angel Di Maria, qui pourraient faire très mal au Bayern car « plus rapides et (normalement) plus efficaces ». Le journaliste français Jérémie Menès a pesé, lui, les deux faces du champion d’Allemagne. « Ce qu’on peut déjà dire, c’est que si on a droit au Bayern du 8-2 (contre le FC Barcelone, ndlr), Paris n’a aucune chance. En revanche, si c’est le Bayern de ce mercredi face à Lyon, pas très inspiré, extrêmement lourd au niveau de sa défense centrale – surtout du côté de Boateng – et avec un Davies qui laisse parfois des boulevards dans son dos, le PSG avec Mbappé, Neymar et Di Maria aura des opportunités de marquer. À la différence des Lyonnais, les Parisiens devront se montrer réalistes », a-t-il analysé sur son blog.
Jérôme Boateng souffre de problèmes musculaires
Hansi Flick a donc trois jours pour travailler davantage sur sa défense. Celle-ci risque d’être amputée de Jérôme Boateng, sorti lors de la demi-finale suite à des problèmes musculaires. Aucun diagnostic n’a été donné immédiatement par son club. Mais une absence du défenseur central allemand en finale contre le PSG serait un handicap pour le Bayern. Surtout que son remplaçant Niklas Süle n’est pas le candidat idéal face aux flèches parisiennes.