La star américaine qui n’a plus le contrôle de sa vie depuis 13 ans reste sous étreinte de son père pour l’instant. Mais comment a-t-elle pu en arriver là ?
« Je veux reprendre ma vie. 13 ans, ça suffit », pouvait-on entendre Britney Spears lancer devant à juge le 23 juin, lors d’une audience de demande de levée de sa mise sous tutelle paternelle depuis 2008. Cette année-là marque certes le début de la perte de contrôle de la vie de la chanteuse pop. Mais elle représente surtout le parachèvement d’une persécution constante impliquant à la fois médias et proches, qui a précipité Britney au bord du précipice. Ainsi que le rapporte une enquête édifiante du New Yorker parue le 3 juillet. Le travail du média américain lève le voile sur les conditions dans lesquelles la pop star aux 60 millions de dollars de fortune selon Forbes, a perdu tout droit de décider pour elle-même et pour sa carrière.
Une rupture difficile
Il faut remonter à l’an 2000 pour comprendre l’histoire. Britney Spears alors séparée de Justin Timberlake, son amour de jeunesse, a du mal à rebondir. Cette rupture très médiatisée à l’époque l’affecte. La presse à scandales et les paparazzis ne la lâchent plus jusqu’à son mariage avec le danseur Kevin Federline en 2004. Mais l’union de laquelle naîtront deux enfants tourne court. La nouvelle séparation qui fait rebasculer la jeune chanteuse du côté obscur, d’autant que son désormais ex-époux le prive de ses deux enfants dont le plus grand est âgé d’à peine un an à cause de sa dépendance à la drogue. Des stupéfiants dont son ancien manager Sam Lutfi est accusé de lui avoir fourni.
Britney Spears qui a du mal à vivre l’éloignement d’avec ses enfants refuse un jour de les laisser rejoindre leur père. La situation prend très vite les allures d’un film policier avec le débarquement chez elle de plusieurs forces de l’ordre sous les caméras du monde entier. Admise dans un hôpital psychiatrique en janvier 2008, l’artiste de 39 ans est placée par la justice sous la tutelle de son père Jamie Spears avec l’aide de son entourage qui affirme aujourd’hui, avoir agi en bonne foi.
Depuis, Britney Spears qui a pourtant sorti quatre albums entre-temps n’a plus ni le contrôle de ses dépenses ni celui de ses communications, encore moins le droit de décider de sa vie personnelle. Son témoignage du 23 juin a révélé que l’artiste garde depuis des années contre son gré un plant contraceptif. L’audience censée statuer sur ses propos à force détails est prévue pour le 14 juillet.