JEDI du Pentagone : Microsoft décroche le juteux contrat devant Amazon

Le National Military Command Center (NMCC), le Centre national de Commandement Militaire des États-Unis, plus connu sous le nom de « Pentagone »

 

Vendredi, le département américain de la Défense a annoncé avoir choisi Microsoft pour le contrat cloud Joint Enterprise Defense Infrastructure (JEDI) d’un montant de 10 milliards de dollars. La multinationale informatique était en concurrence avec Amazon, jusqu’alors donné favori.

Le gouvernement américain doit distribuer 40 autres milliards de dollars

Après plusieurs mois d’études d’offres, c’est finalement Microsoft qui récupère le juteux contrat JEDI du département de la Défense des Etats Unis. L’éditeur américain sera chargé durant les dix prochaines années de moderniser les infrastructures informatiques militaires et de proposer un stockage en ligne sécurisé, en s’appuyant sur sa plateforme de Cloud-computing Azure. Celle-ci pèse aujourd’hui pour 25 % du marché du Cloud, derrière Amazon et ses 40 % de parts de marché. Etant désormais ce partenaire privilégié, Microsoft pourrait recevoir d’autres bonnes nouvelles puisque le gouvernement américain a encore 40 milliards de dollars de contrats à distribuer pour se renforcer dans le Cloud-computing.

« AWS est le leader incontesté de l’informatique dans le Cloud »

La décision du Pentagone est une surprise car durant toute la durée de l’appel d’offre, Amazon faisait figure d’archi-favori, notamment après le retrait de la candidature de Google. Le géant de la tech a préféré renoncer au contrat suite à des protestations en interne de ses employés. Dans un communiqué, Amazon marque son étonnement et sa deception : « AWS est le leader incontesté de l’informatique dans le Cloud, et une évaluation détaillée portant uniquement sur des offres comparatives a clairement conduit à une conclusion différente », revendique le groupe de Jeff Bezos.

Trump et l’Amazon Washington Post 

L’inimitié entre Donald Trump et Jeff Bezos pourrait avoir joué en défaveur d’Amazon, selon certaines sources. En effet, le président des Etats-Unis en veut terriblement à Jeff Bezos pour les piques du Washington Post, dont il est le propriétaire. Donald Trump, qui se dit victime d’un matraquage médiatique dans son pays, n’a pas hésité à renommer le journal, « Amazon Washington Post ». La décision pourrait être également le résultat de plusieurs plaintes de citoyens contre Amazon, dont la puissance inquiète. Oracle, un autre candidat au début de l’offre JEDI avec IBM, avait contesté le processus d’appel d’offres devant un tribunal fédéral plus tôt cette année, affirmant qu’il était truqué pour favoriser Amazon. Cependant, un juge fédéral a rejeté l’allégation.

Pour le ministère américain de la Défense, « Le processus d’acquisition s’est déroulé conformément aux lois et règlements en vigueur ». Amazon, qui n’est pas du même avis, pourrait bientôt contester la décision devant les tribunaux.

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